Comprendre les différents acronymes du monde de la bière
Vous pensez savoir parler le langage de la bière, celui de la description et de la dégustation ? (Si ce n’est pas le cas, filez suivre notre petit cours de rattrapage). Alors dans ce cas, on peut passer au niveau supérieur, celui des acronymes du monde de la bière. Et il faut reconnaître que ce jargon est assez riche. On vous donne quelques clés de compréhension.
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Publié le 16/09/2022
Les acronymes pour déchiffrer l’étiquette
Avant de se lancer dans les acronymes plus ou moins complexes, on va partir du plus simple et de la base : l’étiquette. Celle-ci est à portée de tous et on peut facilement s’y exercer, mais pour cela il faut donc lui prêter une attention bien particulière, car dessus s’y trouve un trio universel : IBU / EBC et ABV.
L’IBU pour International Bitterness Unit. Il s’agit de la mesure qui désigne la quantité en mg/L d’acide alpha dans les bières, les acides alpha étant la partie du houblon à l’origine de l’amertume de la bière. Attention tout de même à ne pas se fier à 100% à l’échelle qui va de 1 à 150. Une bière peut être très concentrée en acides alpha, mais également en sucres, l’amertume ressentie sera donc moindre. À noter tout de même qu’une bière blonde standard se situe entre 15 et 17 d’IBU quand l’IPA fera vite gonfler ce chiffre (il est tout de même rare qu’une bière dépasse les 90 IBU).
L’EBC pour European Brewery Convention. Ici, on possède une échelle qui va nous permettre de positionner la bière rapidement. Cette fois-ci, ce classement range les bières en fonction de leur couleur. Situé entre 1 et 140, l’EBC débute sur une bière très claire comme la Pale Ale et va jusqu’au plus foncé comme la Stout. En somme, plus l’EBC est élevé, plus la bière est foncée.
L’ABV pour Alcool By Volume. Il s’agit certainement de l’un des acronymes dont vous êtes le plus confronté puisqu’il représente l’unité internationale de mesure de la quantité d’alcool présente dans une bière. Il s’exprime en %ABV et est équivalent au degré d’alcool.
Les acronymes qui parlent de bière
On rentre enfin dans le vif du sujet, ces acronymes que vous entendez ou lisez certainement sur les cartes des bars ou dans les rayons des caves à bières. Celui qui nous vient tout de suite en tête, c’est bien l’IPA et toutes ses déclinaisons. L’acronyme IPA remonte au 18e siècle au temps de la colonisation de l’Inde par les Britanniques et signifie donc India Pale Ale. Son histoire assez originale vaut le détour. Du côté des déclinaisons, on retrouve la DIPA, la Double India Pale Ale avec plus d’alcool et plus de houblons, mais aussi la NEIPA pour New England IPA qui est brassée avec de l’avoine (une recette traditionnelle qui provient de la Nouvelle-Angleterre) ou encore la SIPA qui connaît deux significations : la Smoked IPA, une IPA au malt tourbérnée ou la Session IPA, une IPA assez légère en alcool.
Les acronymes en mode expert
Certains acronymes naissent avec l’arrivée de certaines bières comme BA qui signifie Barrel-Aged et que l’on retrouve dans le nom de la bière. Cet acronyme fait référence aux bières vieillies en fût (anciens fûts de whisky, rhum, ou même de vin) qui vont avoir un petit côté liquoreux. Enfin, on peut également mentionner DH ou DDH pour Dry Hopped ou Double Dry Hopped. Ces acronymes désignent l’utilisation de la technique du houblonnage à froid, ce qui signifie que le houblon est ajouté au début de la fermentation pour en dégager le maximum de saveurs qui vont donner par la suite des arômes fruités, floraux, herbacées dans la bière. En toute logique, quand on parle de Double Dry, c’est que la quantité de houblon ajoutée est encore plus élevée, car l’ajout a été fait deux fois.
