Bière allemande : les types de bières en Allemagne
Oui, la bière en Allemagne est une affaire sérieuse, voire la boisson nationale. Et non, la bière allemande ne se résume pas à la Pilsner et à l’Oktoberfest ! Pas étonnant quand on est le cinquième producteur mondial et les troisièmes plus gros buveurs de bière*…
Aux sources de la bière allemande
On retrouve la trace de la première bière brassée en Allemagne dès 736 en Bavière. Au XVe siècle, le pays comptait déjà 113 bières différentes. Et en 1516, la « loi de pureté » (Reinheitsgebot) posait les fondamentaux de la bière « moderne » en limitant les composants à l’eau, l’orge et le houblon afin de conserver sa limpidité. Cette loi est encore d’actualité aujourd’hui et pourrait entrer au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2016, pour le 500ème anniversaire du décret. Autant dire que la bière est solidement ancrée dans la culture et le patrimoine du pays !
La Bavière, terre des brasseries allemandes
Environ 1 300 brasseries (dont 6 grosses compagnies) se partagent le marché allemand de la bière, pour la plupart installées en Bavière. Cette région regroupe à elle seule la moitié du secteur brassicole allemand ! À Munich, la capitale fédérale, on y trouve encore également deux institutions qui ont forgé l’imaginaire festif allemand autour de la bière : les « Biergarten » (jardins de la bière), des brasseries en plein air où les consommateurs pouvaient s'asseoir et consommer leurs propres denrées à condition de commander de la bière ; et les « Bierpalast », des brasseries XXL pouvant accueillir 4 à 5 000 personnes et produisant sur place leur propre bière. Sans oublier bien sûr, la fameuse fête de la bière…
Une gamme de bière colossale
En dehors de Munich et de la Bavière, point de salut ? Que Nenni ! Quasiment toutes les villes allemandes possèdent leur brasserie et produisent des bières spécifiques à leur région. Et même si les brasseurs allemands cherchent avant tout à élaborer des bières de qualité sans forcément miser sur l’originalité à tout prix, on trouve une offre d’une très grande variété : environ 5 000 sortes de bière, dont seulement 38 % provient de grandes compagnies brassicoles (c’est ça aussi, le fédéralisme) !
Parmi les bières incontournables :
- l’Helles, LA bière blonde à fermentation basse de Bavière, vive et rafraichissante, proche des Lagers et autres Pilsner ;
- la Kölsch, une bière blonde à fermentation haute originaire de Cologne, légère en alcool (4,8°) et peu gazeuse, mais possédant un goût malté, fruité et subtilement houblonné très agréable ;
- la Berliner Weisse, une bière blanche de fermentation haute brassée à Berlin et dans ses alentours, très légère en alcool (2,5 à 3°), de couleur jaune sombre et légèrement trouble, qualifiée de « champagne du nord » par Napoléon Bonaparte en raison de son acidité ;
- l’Uerige « classique », produite à Düsseldorf, de couleur sombre, combinant une levure de fermentation haute et une maturation longue, d’une douceur étonnante et d’un équilibre parfait entre la fraîcheur et les riches arômes de caramel et de fruits rouges du malt.
- la Leipziger Gose, une spécialité méconnue de Leipzig, en ex-RDA, qui mélange des ingrédients tels que la coriandre ou le sel (interdits par la loi de la pureté !) pour un résultat qui n’est pas sans rappeler la Gueuze belge.
Et quel verre employer avec tout ça ?
Les Allemands ne sont pas seulement fans de bière, mais aussi des verres qui vont avec. Vous en rencontrerez là aussi de tous les styles et de toutes les formes. Pour faire honneur à la grande tradition brassicole de nos voisins germaniques, choisissez le bon :
- une flûte pour la blanche
- un pokal (large verre à pied) pour la Pilsner,
- un verre à Weizen (sorte de pinte avec de jolies rondeurs)… pour la Weizen
- un cylindre pour mettre en valeur la mousse de la Kölsch
- une chope bien épaisse de 50 cl ou 1 l
Les bières allemandes ? Tout sauf des petites bières !
*Source : Global Beer Consumption by Country in 2012, Kirin Holdings Association des Brasseurs de France
